Le sanglier


Quelle est sa morphologie ?

Le sanglier possède un corps trapu et une tête volumineuse.

Cette tête est prolongée d'un groin très allongé que l'on appelle boutoir, et de deux grandes oreilles mobiles. Il est armé de canines hyper-développées : celles du haut s'appellent les grès, celles du bas les défenses. Ces défenses poussent tout au long de la vie du sanglier, c'est ainsi que l'on trouve les plus beaux trophées sur les mâles les plus âgés. Lorsqu'il ouvre et ferme sa gueule, les défenses viennent s'aiguiser sur les grès ; elles sont de cette manière acérées en permanence.

Il possède une queue moyennement longue (25 à 30 cm) qui se termine par un long pinceau de soies. Généralement, elle est portée pendante quand l'animal est calme ; à l'inverse, si il est inquiet ou en colère, elle est bien dressée.

La couleur du pelage peut être rousse, noire ou dans des nuances de gris, ces différences de couleur sont dues à l'âge, et aussi aux différentes souches auxquelles le sanglier peut appartenir.

Son poids peut atteindre assez fréquemment 150 à 160 kg, en ce qui concerne les mâles.

Les femelles peuvent atteindre 100 kg. Il est évident que le poids dépend de leur milieu de vie. En effet le sanglier vivant dans une région où l'on cultive le maïs de façon intensive va grossir plus vite et davantage que le sanglier de montagne.

En un mot, cet animal se caractérise par sa puissance et sa force, et ce ne sont pas là les seules qualités qu'il possède...


Quel est son univers ?

Il demeure essentiellement dans nos bois et nos forêts. Cependant, il peut diversifier son habitat, et s'adapter à de nombreux biotopes, s'il dispose d'une nourriture suffisante, de la proximité d'un point d'eau. L'élément qui lui est le plus nécessaire est le calme et la tranquillité.

On le rencontre surtout dans les grandes forêts de feuillus en taillis sous futaie, parsemés de coupes récentes qui lui donnent un couvert dense (apparition de plantes ligneuses épaisses).
Les remises où on peut le trouver sont généralement situées dans de grands fourrés de ronces proprement impénétrables. Ceci dit, on peut aussi le rencontrer tout simplement couché au pied d'un gros chêne dans des fougères assez clairsemées !

Il fréquente aussi volontiers les roselières épaisses d'une queue d'étang où il se sent en sécurité. Dans le sud-est de la France et en corse, son habitat naturel est souvent la garrigue bien dense.

Au moment ou les blés et le maïs arrivent à maturation, il n'hésite pas à élire domicile dans des champs de dimensions assez importantes où il trouve alors une alimentation abondante, de la fraîcheur en été et en automne, et suffisamment d'eau pour boire et se souiller dans la boue (irrigation). Il est présent aussi en moyenne montagne, qu'il déserte quasiment au moments le plus froids de l'hiver, préférant à ce moment-là se replier en plaine aux abords des reliefs.

Pour terminer, je dirais qu'on peut rencontrer le sanglier dans toutes les régions de France, toutefois avec des densités bien différentes (population très importante dans l'Aude par exemple, mais plus clairsemée dans le Nord).

 

La structure sociale du sanglier est de type matriarcal.

La harde (ou compagnie), cellule de base, est constituée de plusieurs laies suitées. Ces laies sont au nombre de trois à quatre ; la laie la plus âgée qui est la plus prudente et la plus expérimentée, impose sa loi, mène la harde et dirige les déplacements du groupe, jeunes mâles compris. Son rôle social, très important, lui vaut la dénomination de « laie meneuse ».

Si d'aventure elle est abattue, toute l'organisation sociale est ébranlée. La compagnie sera désorganisée jusqu'au moment où une autre laie affirmera sa domination sur les autres.

Les jeunes sangliers des deux sexes, passé un an sont appelés « bêtes de compagnie », car leur instinct les pousse à tout faire ensemble : ils mangent, se déplacent, et se reposent ensemble, allant jusqu'à se serrer les uns contre les autres pendant leur sommeil. Ce besoin s'estompe avec l'âge et, d'année en année, l'indépendance des mâles s'affirme.

C'est ainsi que les mâles adultes, vivant le plus clair de leur temps en solitaires ne fréquentent la harde qu'au moment du rut. A ce moment-là, les mâles de 12 à 18 mois sont évincés sans ménagement par le solitaire qui veut s'assurer la saillie des femelles du groupe.

Ces jeunes sangliers forment alors de petits groupes instables sans organisation sociale précise, et tournent souvent autour des compagnies. Ce sont certainement ces bandes de jeunes qui occasionnent le plus de dégâts aux cultures car ils n'ont pas la méfiance de leurs aînés.

A partir de 4 ou 5 ans, le mâle fuit la présence de ses congénères. 


La structure sociale du sanglier est de type matriarcal.

La harde (ou compagnie), cellule de base, est constituée de plusieurs laies suitées. Ces laies sont au nombre de trois à quatre ; la laie la plus âgée qui est la plus prudente et la plus expérimentée, impose sa loi, mène la harde et dirige les déplacements du groupe, jeunes mâles compris. Son rôle social, très important, lui vaut la dénomination de « laie meneuse ».

Si d'aventure elle est abattue, toute l'organisation sociale est ébranlée. La compagnie sera désorganisée jusqu'au moment où une autre laie affirmera sa domination sur les autres.

Les jeunes sangliers des deux sexes, passé un an sont appelés « bêtes de compagnie », car leur instinct les pousse à tout faire ensemble : ils mangent, se déplacent, et se reposent ensemble, allant jusqu'à se serrer les uns contre les autres pendant leur sommeil. Ce besoin s'estompe avec l'âge et, d'année en année, l'indépendance des mâles s'affirme.

C'est ainsi que les mâles adultes, vivant le plus clair de leur temps en solitaires ne fréquentent la harde qu'au moment du rut. A ce moment-là, les mâles de 12 à 18 mois sont évincés sans ménagement par le solitaire qui veut s'assurer la saillie des femelles du groupe.

Ces jeunes sangliers forment alors de petits groupes instables sans organisation sociale précise, et tournent souvent autour des compagnies. Ce sont certainement ces bandes de jeunes qui occasionnent le plus de dégâts aux cultures car ils n'ont pas la méfiance de leurs aînés.

A partir de 4 ou 5 ans, le mâle fuit la présence de ses congénères.



Les amours du sanglier

Le rut du sanglier se déroule principalement au mois de décembre, sauf les années où la nourriture est très abondante, dans ce cas, il peut débuter mi ou fin septembre. Les vieux mâles solitaires sortent alors de leur remise habituelle, et peuvent parfois parcourir de très longues distances pour rechercher des femelles à couvrir.

C'est la laie meneuse qui, au sein de la compagnie, déclenche les chaleurs chez les autres femelles du groupe, en étant en chaleur la première. Quelques temps avant, elle a pris soin de laisser sur les arbres alentour des traces de bave et de sécrétions des glandes lacrymales, afin de prévenir les mâles.

Dès que l'un d'eux a rejoint le groupe, il chasse les autres mâles (même les plus jeunes). Lorsque deux grands mâles convoitent en même temps un groupe de femelles, ils s'affrontent en de violents combats. L'issue rarement fatale, laisse malgré tout de cruelles blessures.

Le mâle dominant reste avec les laies 4 à 5 semaines, affirmant sa domination en entaillant les arbres à grands coups de butoir de manière à décourager d'éventuels prétendants.

La durée de la gestation est facile à retenir : 3 mois, 3 semaines et 3 jours.

Peu de temps avant la mise bas, la laie s'isole, et prépare un nid d'environ 1 mètre de diamètre : le chaudron. Ce nid est constitué de végétaux, il est généralement très douillet. Elle mettra au monde de 2 à 10 marcassins (selon son âge et son poids). Les marcassins resteront au nid environ une semaine, à la suite de quoi ils sont autorisés à sortir. Au bout de 3 semaines ils suivent leur mère dans tous ses déplacements. C'est à ce moment que la laie rejoint la compagnie. Les marcassins seront sevrés vers l'âge de trois mois.

 

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